Deuxième partie : Le Malheureux accident de Parcours.

C'est un beau jour d'été que le destin d'Ashley prit une toute autre tournure. Il faisait très chaud ce jour là, et lui et Rosencrantz ont été assignés à une mission dont on ne connait pas la nature.
Le fait est qu'ils ont été plus ou moins contraints d'éliminer une pauvre famille de paysans, qui soupaient sous un arbre, au milieu d'un pré.
Rosencrantz donne la raison suivante : "Ils n'auraient pas du souper là, leur chance à tourné. Il ne doit y avoir aucun témoin". Nous ignorons l'ordre exact auquel ils doivent répondre, mais le sort a voulu que cette famille, composée d'un homme, une femme et un enfant s'est retrouvée massacrée par les deux Riskbreakers.

Rosencrantz ne s'apitoie pas sur leur sort, et n'épprouve aucune pitié à leur égard, sans pour autant les blâmer. Il a fait son devoir, c'est tout ce qui importe. Il ira même jusqu'à féliciter Ashley quant à son maniement de l'arbalète.
Cet évènement bouleversera celui qu'on appelait "le croc invincible". Même s'il n'a, d'habitude, aucun état d'âme lors des missions où il doit commettre un meurtre et mettre un criminel hors d'état de nuire, l'assassinat d'une famille totalement innocente fut quelque chose de complètement surréaliste pour Ashley. Certes, cela faisait plus ou moins partie de ses ordres, mais après tout, ces gens n'étaient-ils pas ceux qu'il devait avant toute chose protéger ?

C'était une remise en question totale et soudaine pour le Riskbreaker. Agir au service de la Loi lui donnait-il le droit de commettre de telles atrocités ? Pire, la Loi le lui demandait. Pourquoi était-il devenu Riskbreaker ? Pourquoi devait-il tuer ? Ashley se posa un grand nombre de questions quant à son destin, ses convictions, sa nature.
N'était-il qu'un tueur sanguinaire dépourvu d'état d'âme ?
Dépourvu d'âme ?

Rosencrantz remarqua bien le fait qu'Ashley était totalement perdu. Ce dernier, résigné, en a jeté son épée. Le croc invincible vient d'être fendu, par la seule action de son propre esprit.
La dernière chose dont se souvint Ashley, c'est d'avoir perdu connaissance juste après.

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