Final Fantas Brave Exvius : Preview | ||||||||||||
Final Fantasy Brave Exvius est un RPG « Free-to-Play » pour smartphones (iOS et Android), disponible depuis quelques mois déjà au Japon, et qui débarquera en France cet été. L’occasion de voir ce que la plus célèbre série de RPG apporte au genre, déjà surreprésenté sur mobile. En effet, on ne compte pas le nombre de titres gratuits qui pullulent sur les magasins en ligne des téléphones mobiles. La série Final Fantasy n’échappe d’ailleurs pas à la mode, avec déjà un premier jeu, Record Keeper, gratuit lui aussi mais qui joue essentiellement sur la fibre nostalgique en faisant revivre les différents épisodes de la saga via des combats. Il souffre en outre d’une très grande lenteur dans l’avancée du jeu et d’une difficulté telle après quelques temps, que l’achat de matériaux est absolument nécessaire pour avancer dans le jeu. Brave Exvius se distingue déjà de Record Keeper en jouant complètement la carte du RPG traditionnel habituel, c’est-à-dire avec des personnages originaux et une histoire, et au début on pourrait se croire, par exemple, dans l’un des premiers épisodes de la série. Bien entendu, le jeu est quand même construit comme un Free-to-Play, mais l’effort mérite d’être souligné, d’autant qu’il est possible d’explorer librement les donjons (avec des combats aléatoires) et même des villes, où l’on pourra faire l’acquisition des armes, armures et divers objets. Dans ces villes, on pourra également parler à différents PNJ, certains proposant même des quêtes. Côté gameplay, Brave Exvius se comporte comme tous les RPG de son style. Le joueur dispose principalement d’un Rang, d’une barre d’énergie, de Lapis et de Gils. Le Rang correspond en gros au niveau du joueur, puisque chaque combat ou série de combats rapportent des points de Rang, et à chaque nouveau Rang, la barre d’énergie augmente. En effet, l’énergie sert à entrer dans un donjon ou une série de batailles. Sans énergie, il est donc impossible de faire évoluer ses personnages et l’énergie se restaure seulement avec le temps, à raison d’un point toutes les 5 minutes. Mais on remarquera que le titre est relativement gentil au début puisque jusqu’au Rang 5, les combats ne consomment aucun point d’énergie : autrement dit, on peut jouer autant que l’on veut. Les Lapis, eux, servent à invoquer des personnages afin de constituer son équipe. Là encore, les Lapis sont relativement rares, donc le jeu est relativement simple à ce niveau : on invoque quand on peut et c’est tout ! Enfin, les Gils servent bien entendu à acheter de nouveaux objets, mais aussi à quelques actions comme l’évolution des personnages ou à la création d’objets. Brave Exvius permet donc de retrouver des personnages d’autres épisodes, même si bizarrement certains épisodes ne sont pas du tout représentés (du moins pas encore), comme par exemple le 7, le 8 ou encore le 10. Étant donné que l’invocation de personnages est totalement aléatoire, on ne choisit pas vraiment son équipe au début, mais le casting est plutôt bien réalisé, même si certains choix pourront parfois étonner. Parmi les personnages recrutables, on citera donc : Garland, Firion, Cloud of Darkness, Cecil, Kain, Galuf, Kryle, Edgar, Terra, Zidane, Vivi, Penelo, et bien d’autres encore. Il est dommage que le jeu ne dispose pas d’une véritable encyclopédie, car même s’il est possible de voir une petite bio pour chaque héros, on ne peut pas accéder à l’ensemble des personnages disponibles. Quoiqu’il en soit, chaque personnage dispose d’un niveau, qui, une fois maximisé permet de faire évoluer ce personnage. Ainsi, un personnage avec une rareté 3 étoiles, une fois arrivé au niveau 40, pourra passer à la rareté 4 étoiles. Il retombe cependant au niveau 1, mais conserve toutes les compétences apprises jusqu’alors, et pourra maintenant atteindre le niveau 60. Chaque personnage dispose également de compétences qui lui sont propres, apprises à certains niveaux (par exemple des magies noires pour Vivi), ainsi que d’une limite. Il est également possible d’équiper chaque personnage avec une arme, une armure, un chapeau, des accessoires, mais aussi de leur assigner des compétences (par exemple des magies ou des compétences passives comme HP+10%). On pourra souligner le fait que les compétences apprises par les personnages correspondent à celles du jeu dont il provient. Par exemple pour Edgar, on pourra apprendre BioBlaster ou encore AutoCrossbow, comme dans l’épisode original. Mais ce n’est pas tout, puisque le jeu dispose également d’invocation. Ces invocations, pour l’instant au nombre de 2 (Siren et Ifrit) dans la version que nous avons testée, ont plusieurs bénéfices. Elles peuvent bien entendu être lancées pendant les combats lorsque leur jauge est pleine, mais elles font profiter au personnage qui la porte de différents bonus de statistiques et même parfois de compétences actives ou passives. Il est par ailleurs possible de faire évoluer ces invocations (en leur donnant certains objets), afin de gagner des niveaux et ainsi de profiter d’autres compétences qui se débloquent un peu à la manière de la grille des permis de l’épisode 12. Les combats, eux, se déroulent en tour par tour tout à fait classique, même s’il est possible de déclencher des attaques simultanées afin de créer des combos. Simple et efficace, le système de combat dispose également d’une option automatique (utile pour les combats faciles), mais aussi d’une touche « Repeat » qui permet de refaire les mêmes actions qu’au tour précédent, idéal quand il faut lancer une magie précise sur un boss, par exemple. Au niveau des donjons, il est possible de les explorer librement, ce qui est surtout utile quand on cherche un objet précis ou pour aller chercher des coffres qu’on aurait oublier, mais aussi de faire uniquement une série de combats (4 en général), ce qui sera obligatoire pour passer à l’étape suivante de l’histoire. D’autres modes sont présents, comme le Vortex, un donjon qui permet par exemple d’obtenir beaucoup d’expérience ou d’obtenir des objets rares. Il existe également un Colisseum qui permet d’avoir accès à des récompenses spéciales, sans avoir à utiliser la jauge d’énergie, mais le nombre de combats est également limité. Visuellement, le jeu s’en sort tout à fait convenablement pour un titre mobile, comme les quelques screenshots nous le montrent. Il est vrai que les graphismes dans les donjons feront fortement penser à du RPG Maker, mais en combat, c’est autre chose, puisque les décors sont simplement sublimes, et que les sprites des personnages sont animés. On aura également droit à de beaux effets techniques pour les magies, et même à de très courtes mais fantastiques cinématiques pour le lancement des invocations. Musicalement, c’est tout à fait correct également, on retrouvera le fameux Prélude, la Fanfare de la série, mais aussi de nouvelles musiques assez réussies dans l’ensemble. Afin d’éviter tout malentendu à qui espérerait trouver là un « vrai » Final Fantasy, il faut préciser que Brave Exvius reste un Free-to-Play, c’est-à-dire un jeu qu’on allumera que quelques dizaines de minutes seulement par jour, et surtout pas en continu. Il s’agit donc d’un format tout à fait adapté au mobile. À ce sujet, les contrôles entièrement tactiles diviseront toujours autant les joueurs, malgré les nombreuses possibilités de configuration possibles. Si en combat, il n’y a rien à redire, les déplacements sur la carte sont beaucoup plus problématiques, avec un personnage qui ne sait pas éviter les obstacles tout seul et qui donc se coince souvent pour rien. On regrettera aussi l’absence de quelques éléments fondamentaux, comme un bestiaire, ou une encyclopédie qui permettrait de savoir où trouver les objets. Il manque également des informations cruciales à certains endroits, comme le nombre de combats restants ou encore le niveau d’un personnage ami lorsqu’il atteint le maximum (on ne peut a priori pas savoir si c’est 30, 40, 60, 80 …). Il ne reste plus qu’à attendre la sortie européenne du jeu, prévue pour cet été, et dans la langue de Molière, s’il vous plaît. Version testée : 0.1.4 Rédigé par Delldongo, le 15 juin 2016
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