Preview de Lightning Returns : Final Fantasy XIII | |||||||||||||||||||||
Le 25 octobre 2013, nous avons été invités par Square Enix Europe pour une démo exclusive d'un des jeux les plus attendus du moment, Lightning Returns, dans le luxueux Hôtel Renaissance du 16ème arrondissement de Paris. Voilà de quoi bien se rendre compte, manette en main, ce que nous promet ce nouveau titre appartenant à une saga qui, à tout le moins, divise fortement les fans depuis maintenant trois ans ! Accueilli chaleureusement par l'équipe, nous sommes conduits à une manette 360. Après avoir lu une petite pancarte expliquant le rôle de chaque bouton, le jeu commence.
La session se déroule dans les Terres Sauvages, grande zone giboyeuse et fertile d'où provient l'essentiel de la nourriture consommée dans le monde. Lightning rencontre le Dr Gysahl et se voit raconter l'histoire de l'Ange du Valhalla, un Chocobo légendaire, le seul à avoir la force de la mener à la source du Grand Chaos. Cependant, si l'animal est légendaire, ce n'est pas par hasard : outre le fait qu'il n'est que rarement aperçu, sa force n'a d'égale que son mauvais caractère ! Pour retrouver ses traces, Lightning se met en chasse du Chocobogre, prédateur naturel des Chocobos, ce qui la conduira à arpenter les coins les plus reculés des Terres Sauvages...
Une fois cette mise en place effectuée, avec beaucoup de blabla et de délayage, il est temps de choisir entre écouter Hope au communicateur pour l'entendre répéter ce qui vient d'être dit, ou partir sans attendre pour découvrir les fameuses Terres Sauvages. Le joueur a à sa disposition une immense étendue verdoyante, et le plaisir de se balader le dispute à la vacuité du voyage. On en profite pour admirer le costume Equilibrarium qui s'avère assez seyant, vu le rôle de guerrière solitaire de Lightning. A droite, à gauche, on croise des PNJ, et surtout une grande quantité de chiens errants (quel est donc leur rôle ? Une quête annexe consisterait à tous les ramener ?).
Premier constat, on est enfin sorti des couloirs qui avaient déçu tant de gens dans le premier épisode ! Un large monde ouvert où nous sommes libres d'errer, mais sans jamais perdre de vue notre objectif puisqu'une flèche sur la mini-map nous indique où nous devons nous rendre.
Qu'en est-il, d'ailleurs, de ce système de combat supposément A-RPG avec Lightning comme seul personnage, mais en jonglant entre trois styles ? Premier constat : notre héroïne manque singulièrement d'agilité. Ses déplacements sont lents, et la possibilité de sprinter ou d'esquiver sur commande font vite défaut. Attention, l'esquive n'est pas absente du gameplay : notre guerrière s'éloigne légèrement quand elle lance un sortilège, mais ce mouvement est compensé par le temps d'immobilité nécessaire pour lancer le sort, donc on ne gagne pas au change.
La démo propose par défaut les styles Equilibrarium, Chevalier Dragon et Fée Electrique. Le premier est le style de base, axé sur les coups physiques et les Electro-Impact, plus un sort Foudre assez faible qui sert surtout à reculer rapidement. Le second, également assez physique en dépit de son sort de debuff Faiblesse, a ceci d'intéressant qu'un combo de cinq attaques physiques déclenche le coup spécial Saut, ce qui n'est pas sans rappeler Kain de Final Fantasy IV ! Et enfin, le dernier est un style de mage, spécialisé dans les sorts de Foudre, mais bien plus puissant que celui d'Equilibrarium.
Inutile de s'attarder sur le sujet : même s'il pêche par endroits (notamment les déplacements), on a réellement affaire à un gameplay solide, stratégique et riche de possibilités, ce qui est absolument crucial pour un bon « jeu » vidéo, surtout dans une série qui fut largement conspuée pour des « game systems » se résumant le plus souvent à choisir sa stratégie et marteler le bouton A. Mais qu'en est-il de la qualité technique de ce jeu, ultime volet d'une trilogie qui se voulaient la plus belle de la génération ?
Musicalement, on a droit à des mélodies pas vraiment mémorables mais sympathiques. Même si la partie chantée de la ferme Canopus ne semble pas tellement à sa place, le calme et la sérénité des Terres Sauvages permet bien de se sentir en des lieux paisibles (si on oublie les monstres qui jaillissent du néant, bien sûr) et la tension diffuse des affrontements fait mouche. La fin de la démo, après avoir battu le boss, correspond d'ailleurs très bien à l'ambiance recherchée, sans rentrer dans les détails pour ne pas « spoiler ».
Globalement, Lightning Returns est un jeu intéressant, même pour votre serviteur qui n'a connu la série que très récemment et ignore donc la majorité du folklore et du scénario global, ce qui ne l'a pas aidé à comprendre les élucubrations sur le Grand Chaos et autres concepts abordés dans les jeux précédents. Même si vous n'avez pas envie de vous « infliger » ces fameux titres généralement réputés pour leur relative médiocrité, vous avez quand même de quoi faire : les panoramas sont très jolis à regarder, les combats sont intéressants, les objectifs imposés en valent bien d'autres de RPG, et on ne voit pas le temps passer. Toutefois, certains détails du système de combat manquent cruellement d'optimisation, et laissent présager quelques irritations. Il n'est pas impossible que ce soit le testeur qui n'ait pas saisi qu'il était possible de se déplacer plus librement, mais cela reste un point qui risque de faire toute la différence ! N'oublions pas que la possibilité de courir ou d'esquiver rapidement est un acquit depuis Tales of Symphonia sorti en 2003, sinon encore avant ; Square Enix avait raté son coup de la même manière avec Kingdom Hearts, dans lesquels il fallait engranger nombre d'heures de jeu avant de disposer enfin du blocage puis de l'esquive.. Même Secret of Mana, sorti en 1993, le savait puisqu'en appuyant au bon moment sur le bouton d'attaque, le héros esquivait les assauts ennemis.
Un grand merci à l'équipe de Square Enix France, en particulier Sacha ! Publié le 29 octobre 2013, par Wolf
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